Atelier CEDTI | Du béton au vert
- infocitds
- 27 mai
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Questionnons l’autosuffisance, non plus à l’échelle nationale, mais à la nôtre : comment produire notre propre nourriture ? Maurice a longtemps été une île agricole, mais centrée sur la monoculture sucrière destinée à l’exportation, tout en important une grande partie de ses vivres. Aujourd’hui, l’île importe 70 % de ses besoins alimentaires (FAO) : devons-nous continuer ainsi ? La racine du mot agriculture, ager, renvoie à l’espace du champ - préparé, entretenu, cultivé. Mais dans notre cas, ce champ nous a toujours éloignés de la culture vivrière. Aujourd’hui, dans une île Maurice post-agricole, dominée par le secteur des services, nos lieux de travail - bureaux, terrasses, parkings, toits - sont des espaces de productivité certes, mais non de production. Ce sont pourtant des espaces disponibles, présents dans nos quotidiens, encore peu mobilisés. Et si l’on repensait le champ dans notre travail ? Si nos lieux de travail devenaient eux-mêmes des champs, cultivés à petite échelle, sans industrie, seuls ou à plusieurs ?
Pouvons-nous devenir des agro-professionnels ? Comment se lancer, quoi mobiliser ? C’est la question que nous posons au public de The Hive et au grand public dans le cadre d’un atelier organisé par le Centre d’Études du Développement Territorial Indo-Océanique en collaboration avec The Hive Workspace. Loin d’être utopique, cette démarche s’inscrit dans une initiative pour une transition locale. Tout commence à notre échelle, dans nos espaces quotidiens. L’autosuffisance commence par se suffire à soi-même - et par un premier geste : cultiver quelque chose, là où l’on est.
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